Bienvenue sur mon blogue
J'aime la vie en général et à peu près tout m'intéresse. C'est pourquoi je n'exclus aucun sujet.
Cependant, depuis plusieurs années, mon attention est attirée par l'Afrique.
Tout a commencé il y a environ 6 ans lorsque j'ai été contacté sur un "chat" (un site de dialogue) par un jeune béninois de 15 ans qui me suppliait d'intervenir pour empêcher que son jeune frère de 13 ans ne soit "vendu" par le directeur de l'orphelinat où il était hébergé au propriétaire d'une mine au Nigeria.
Pour une mise en contexte, je dois dire que dans un pays comme le Bénin, tenter de contacter des "blancs" sur internet pour obtenir de l'argent pour répondre à ses besoins essentiels est une activité presque généralisée chez les jeunes de la rue orphelins ou rejetés par leurs parents. Dès qu'ils disposent d'un peu d'argent, ils se rendent dans des cybercafés. Même s'ils sont peu scolarisés, ils se débrouillent pour établir une communication au moyen de messengers comme MSN ou Yahoo. Ils s'espionnent mutuellement pour obtenir des adresses de bons contacts.
Par ailleurs, à peu près n'importe qui peut décider d'opérer un ophhelinat. L'état n'exerce pas de tutelle sur les orphelins. Opérer un orphelinat peut devenir une activité commerciale. Pour obtenir des revenus pour faire "fonctionner" l'entreprise, on n'hésite pas à vendre des enfants ou plutôt à les faire "adopter" moyennant le paiement des "frais" occasionnés par son hébergement. Des jeunes se retrouvent "esclaves" dans des mines ou dans des exploitations agricoles ou domestiques dans d'autres pays africains ou dans des pays européens.
C'est ainsi qu'après négociation sur internet avec le directeur de l'orphelinat, j'ai réussi moyennant le versement d'une somme de 300 000 francs CFA (657$ CAN ou 457 Euros) à faire libérer le garçon de 13 ans pour qu'il soit remis à son frère. Depuis ce temps, les 2 garçons qui sont tous deux majeurs maintenant me considèrent comme leur père.
Ce n'était qu'un début. J'ai été depuis en contact virtuel avec des centaines d'africains de tous les ages et de tous les milieux. C'est par eux que j'ai appris à connaître l'Afrique.